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Blog de Hubert de Bailliencourt
21 février 2008

Lettre ouverte à tous les amis !

Pas un ami ou un ancien camarade, pas un voisin ou une connaissance de ma ville ou de mon village, pas un partenaire de jeu ou de sport, pas un ex-collègue ou un collaborateur, pas un compagnon ou un bon copain, pas un ancien du collège, de l’Université ou du 39ème RI, pas même mon propre médecin ou mon pharmacien, mon boulanger, mon coiffeur ou encore mon boucher, qui ne me lancent gentiment la question en cette période électorale «  Alors, Hubert, encore en pleine campagne ??? »

Pour eux, c’est normal : je fais partie des meubles de la politique régionale. C’est à eux que s’adresse ce message en forme de clin d’œil !

Nombreux êtes-vous, professeurs ou commerçants, fonctionnaires ou salariés du privé, responsables d’associations ou cadre d’entreprise, professionnels libéraux ou chômeurs, partisans et sympathisants, chefs d’entreprise ou syndicalistes, qui, depuis des années, m’encouragez sans cesse dans mon engagement politique, un peu comme si, compte tenu de vos engagements ou simplement du devoir de réserve qui sont les vôtres dans votre vie personnelle, sociale ou professionnelle, vous faisiez par mon intermédiaire, de la politique « par procuration »…

Nombreux êtes-vous, multiples anonymes, à me glisser fréquemment un petit mot à l’oreille pour m’encourager et me soutenir dans mon propre engagement dans la vie publique.

Eh bien !  non, chers amis : pour la première fois depuis 1983, je ne participerai pas à une élection locale . Cette fois, j’ai dû passer mon tour !

Oh ! Pour être sincère, ce n’est pas tout à fait une situation choisie. Disons que, ce coup-ci , les choses se sont mal arrangées : alors que le MPF auquel j’appartiens a choisi, au niveau national, une stratégie d’alliance à droite, Pierre Albertini a décidé de faire cavalier seul et de se passer de nos services.

C’est son choix. Ainsi va la politique ! 

Pour ma part, je reste attaché à trois de mes grands principes :

  • Le premier est de rester fidèle à Philippe de Villiers et aux valeurs chrétiennes qu’il a toujours défendues. Messager de la démocratie chrétienne, courant hélas disparu de l’échiquier politique en France pour cause de laïcisme flétri et quelque peu coincé,  le MPF est ma famille et je lui reste dévoué.

  • Le second principe reste la priorité absolue donnée à mes activités professionnelles, seules garantes de ma liberté de parole et d’action, liberté et indépendance auxquelles j’attache la plus haute importance, parfois de façon certainement excessive.

  • Le troisième découle du second : au delà des profondes injustices qui traversent notre société, j’ai toujours dénoncé cette caste de politiciens professionnels et de haut-fonctionnaires (souvent les mêmes) qui, au sommet de l’Etat comme celui de nos collectivités locales, s’est littéralement approprié le pouvoir, mettant toute son énergie dans le but principal, sinon unique, de se servir et de le conserver.

Néanmoins, les circonstances actuelles font que, cette fois-ci, je redeviens électeur de base, écoutant les projets des uns et des autres, recroquevillé comme tout un chacun autour sa propre conscience, en me demandant bien ce que je ferai dans l’isoloir, au premier comme au second tour des prochaines cantonales et des municipales.

A travers vos interrogations, vos nombreuses questions et vos touchants encouragements, je comprends, chers amis,  votre surprise et, pour certains, votre consternation.

Je comprends aussi tous ceux qui, fidèles militants et sympathisants, auraient souhaité que nous participions à cette campagne sous nos propres couleurs : depuis toutes ces années où je tire la charrue, vous vous étiez habitués à ce que j’entre dans la bataille et aille croisez le fer pour défendre, à chaque occasion, nos convictions et notre vision de la société.

Ces derniers mois, ceci après une campagne présidentielle et une campagne législative auxquelles j’ai pleinement participé, j’ai dû « gérer » beaucoup de choses autour de moi, ce qui ne m’a pas permis de préparer les échéances électorales comme je l’aurai souhaité.

Dieu merci ! Mon engagement et mes forces restent intacts.

Ma famille m’apporte toutes les joies que je puisse espérer, j’exerce mon métier de consultant avec une passion et une ardeur sans limite, ma riche vie sociale m’apporte équilibre et connaissance de soi, mes nombreux voyages sont une fenêtre ouverte en permanence sur le monde, mes étudiants dans Universités et Grandes Ecoles me transmettrent à chaque instant leur fantastique vitalité, mes inclinaisons intellectuelles et artistiques sont pour moi des moments de bonheur intense.

Enfin, Internet est, comme pour beaucoup d’entre nous, source d’immenses richesses et de fantastique liberté d’expression…J’y poursuis presque chaque jour, sur différents sites ou blogs, le combat pour nos idées.

Bref, je vais profiter de cette courte halte, imposée par la conjoncture, pour fourbir nos armes et préparer avec soin les prochaines échéances politiques auxquelles, c’est promis, j’ai bien l’intention de participer avec l’énergie que vous me connaissez.

Merci pour votre fidélité. Vous avez toute mon affection.

                                                                                           Hubert de Bailliencourt

Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais ! (Oscar Wilde)

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